Trigger / Sharon Mansur
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Décoiffant, c’est l’effet que produit la lecture des Fantaisies guérillères de Guillaume Lebrun. L’auteur nous offre une réinterprétation iconoclaste et féministe de la figure de Jeanne d’Arc. Le roman suit en effet la très noble Yolande d’Aragon, dite YO, dans son projet de Star Academy du XVe siècle, soit une fabrique à pucelles bouteuses d’Englishois. Puisque la sauveuse du royaume de France tarde à se manifester, autant forcer le destin.
Ce joyeux mélange d’histoire médiévale revisitée et de culture pop est porté par une langue inventée pour l’occasion, à savoir une hybridation de français contemporain et ancien, d’argot et de termes anglais.
On pourrait craindre le salmigondis. Que nenni ! Le foutraque est ici soigneusement construit et la ligne stylistique tenue jusqu’au bout. On s’amuse énormément en compagnie de nos intrépides guérillères au verbe haut. Et c’est à regret qu’on les quitte, avec dans la tête une lancinante mélodie :
« J’m’en irai te chercher, en royaume estranger
Même si en carole, femmes dansent à côté
J’arracherai tien esprit, à Chioné ou Ekhi
Je sorcellerai mes tours
Pour retenir l’amour »
Emmy, jeune collégienne, est passionnée de pâtisserie. Scolarisée à l'école Aang, Delors & Silax, elle s'exerce chaque jour à de nouvelles techniques et affronte de nouveaux défis. Avec ses amis Gabrielle, Léo et Rayane, elle forme un groupe solide. Mais tout bascule lorsque pour un défi, Emmy est séparée de ses trois compères… Clou du spectacle : les trois autres se retrouvent ensemble ! Emmy doit faire équipe avec Lucas, le cancre, et Lina, qui n'est là que pour son compte Instagram… Emmy, Lina et Lucas vont alors devoir réussir à s'entendre et s'entraider pour réaliser le menu le plus impressionnant et surtout, gagner la compétition.
Ce roman, s'adressant au départ aux jeunes lecteurs, gagne finalement à être lu par tous les passionnés de cuisine et de pâtisserie. Pour les plus intéressés, il vous rappellera sans doute la guerre des restos de l'émission Top Chef et replongera dans cette épreuve mythique. Pour les plus jeunes, il fera découvrir l'univers de la pâtisserie et surtout, permet une lecture fluide grâce à un texte simple. On découvre également une héroïne courageuse, Emmy, qui fait face aux critiques de ses grands-parents sur ses choix.
Quelques illustrations en noir et blanc s'ajoutent à la lecture, rendant celle-ci encore plus simple et fluide.
En bonus, vous pourrez découvrir une recette de Silax, pâtissier en banlieue parisienne qui rencontre un grand succès sur les réseaux sociaux.
Un bon roman donc pour une entrée en matière, et pourquoi pas découvrir de nouvelles recettes !
La maladie mentale est honteuse dans notre société, mais la prise de parole récente de personnalités publiques laisse entrevoir une évolution des mentalités.
Dans un texte court d’une grande intensité, Nicolas Demorand, matinalier de France Inter, se confie sur ses troubles bipolaires avec beaucoup de franchise et de pudeur, et nous permet d’appréhender les effets de cette maladie sur le quotidien de ceux qui en souffrent.
A l'occasion d'un "Téléphone sonne" spécial, Nicolas Demorand a pu dialoguer avec ses auditeurs et lecteurs.
Fasciné par le Japon ancien, David B. Gil nous transporte avec ce roman historique dans le Japon féodal de la fin du 16e siècle, période de transition entre le règne des seigneurs de la guerre et l’unification du pays.
Missionné pour enquêter sur les meurtres de plusieurs membres de sa congrégation, le Père jésuite espagnol Ayala est escorté par Kudo Kenjiro, un jeune goshi (samouraï paysan), qui a l’occasion de servir son seigneur pour la première fois.
On ne peut s’empêcher de penser de prime abord à un Nom de la rose nippon. Mais l’enquête à proprement parler passe assez vite au second plan alors que deux autres personnages majeurs font leur apparition : un espion en rupture de ban et une contrebandière balafrée. Le roman d’aventures peut alors se déployer avec moult intrigues et rebondissements.
Bien documenté, bien construit, bien rythmé, Huit millions de dieux ne révolutionne pas le genre mais mélange habilement tous les ingrédients pour offrir un très bon moment de lecture.
Fille de fermiers déclassés du bush australien, Sybylla est une jeune fille en rupture avec son milieu social : trop petite, pas assez jolie, trop intelligente, pas assez obéissante, trop « garçon manqué », pas assez féminine, c'est-à-dire trop ambitieuse, pas assez résignée… Il faut dire que dans l’Australie du début du XXe siècle, le seul souhait d’une jeune fille comme il faut devrait être de trouver un bon parti.
Paru en 1901, Ma Brillante carrière met en scène une héroïne très moderne dans son désir d’émancipation et ses aspirations artistiques. Sa fougue et son désespoir, ses contradictions et ses grandiloquences d’adolescente passionnée en font un personnage parfois agaçant, le plus souvent touchant. On se plonge avec plaisir dans ce texte à l’humour sarcastique dans lequel transparaît par ailleurs un attachement profond à l’Australie et à ses paysages.
L’autrice, Miles Franklin, a mis beaucoup d’éléments autobiographiques dans ce qui était son premier roman. C’est grâce à sa lecture qu’Alexandra Lapierre a « rencontré » l’héroïne de sa dernière publication : L’ardente et très secrète Miles Franklin, dans laquelle elle dépeint une vie de combats menée sur trois continents.
Ecrivaine, journaliste, syndicaliste, féministe, toujours indépendante, Miles Franklin aura accompli dans la réalité les rêves de Sybylla, son double de fiction.
Après une préface signée Thomas Legrand, journaliste à France Inter, découvrez 24 portraits de célébrités dyslexiques, dysorthographiques ou encore dyspraxiques. Si certains et certaines d'entre eux ont été diagnostiqués dans leur jeunesse, pour d'autres, il est arrivé sur le tard. Ce documentaire permet alors de démystifier les troubles dys, et prouve également que ces derniers ne sont pas des freins à une grande carrière.
La fin de l'ouvrage comporte une boîte à outils qui propose des ressources pour les aidants et définit chacun des troubles dys. Un bon documentaire à découvrir seul ou en famille !
Dans le cadre du Festival participatif et citoyen Et si on en parlait ?, la médiathèque de Langueux proposera du 25 mars au 10 mai l'exposition Au delà des DYS, Rêve ta vie en couleurs par la photographe langueusienne Annabelle Bouguet. Une occasion de découvrir d'autres portraits !
Le printemps arrive, et cet album nous le rappelle bien. Tout part d'une simple pivoine, lorsque le lecteur découvre une petite grenouille qui s'y cache. Elle nous accompagne alors dans l'univers des petites bestioles : araignée d'eau, coccinelle, abeille, escargots…
Cet album est parfait pour les petits curieux qui souhaitent découvrir la nature ou juste pour prendre le temps de savourer de belles illustrations.
Si les illustrations vous semblent familières, c'est normal : Yonebashi Hiromasa, l'illustrateur, a travaillé pour le studio Ghibli et notamment sur les films Arrietty, Souvenirs de Marnie ou encore Le Voyage de Chihiro.
Tout est fait pour passer un véritable moment de douceur, de poésie. L'album invite au bien-être et à prolonger la sérénité qu'offre le printemps.
On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis : ce récit vient contredire tout le sens de cette citation. Un bout du monde représente la famille choisie, celle que l'on garde à vie malgré l'absence de liens du sang. On se retrouve face à des histoires touchantes : Lola qui se retrouve mère isolée à 16 ans, Jézébel qui devient muette suite à un choc émotionnel, et surtout Kelvin qui n'a qu'un souhait : retrouver sa sœur Kellynn dont il est séparé depuis l'enfance. L'entraide, l'amour et la bienveillance règnent dans ce récit touchant. L'autrice aborde le handicap, les relations amoureuses et la santé mentale avec justesse et brio. Déjà autrice des romans Les enfants des feuillantines et Bienvenue à Oswald, Célia Garino prouve une nouvelle fois son talent pour provoquer le rire juste avant les larmes. Une plume à suivre, dont on se rappellera sans doute.
Imaginez-vous en vacances dans un petit village auvergnat, lorsque vous vous retrouvez d'emblée projetés en Pologne… En 1944 !
C'est ce qui arrive à Cassandre : invitée à passer quelques jours chez sa grand-mère, la jeune fille s'interroge lorsqu'elle découvre une photo de sa grand-mère, plus jeune, aux côtés d'une autre petite fille. Elle lui raconte alors une histoire étrange : une mystérieuse dame blanche hantait le château du village en 1944. Cassandre décide alors de partir à la découverte des lieux et fait alors la rencontre d'une scientifique, qui mène une expérience dans les sous-sols du château. Curieuse, Cassandre explore elle aussi les lieux… jusqu'à se retrouver propulsée en 1944 ! Une fabuleuse aventure attend alors la jeune fille, durant laquelle elle va faire la rencontre d'Ilyana, une jeune polonaise… les deux protagonistes sont alors loin de savoir ce qui les attend.
En compétition pour le Prix des Incorruptibles, sélection CM1-CM2, ce titre mélange histoire et fantastique, pour raconter et, surtout, faire perdurer le devoir de mémoire chez les plus jeunes. Jean-Luc Marcastel parle de déportation, et laisse place en même temps à des événements surnaturels et des voyages dans le temps. Il peut alors servir d'introduction à la Seconde guerre mondiale, comme ravir les lecteurs et lectrices de romans sous forme de journaux. Cassandre et Ilyana forment un duo d'héroïnes courageuses et tenaces, au sein duquel la bienveillance et l'entraide sont maîtres mots.
À mettre donc dans les mains des petits curieux !
C'est avec un mélange d'excitation enfantine et de déférence respectueuse que Genya Tachibana entre avec son caméraman dans la maison où s'est repliée depuis trente ans la grande star du cinéma populaire japonais Chiyoko Fujiwara. Les recevra-t-elle ? Aura-t-il l'occasion de lui offrir ce petit souvenir retrouvé dans un studio aujourd'hui disparu ? Clé de l'entretien. Clé de son (leur) existence.
Comme une clé de l'œuvre de Satoshi Kon, là encore réalité et fiction se mélangent... s'interpénètrent. Se nourrissent peut-être. Entre la vie de cette actrice, héroïne du film, et les films dans lesquels elle a tourné... le montage passant de l'un à l'autre dans un malicieux mélange et des transitions jouant avec nous, spectateurs. Entre ce film et le cinéma japonais du 20e auquel il rend un superbe hommage, l'histoire du Japon en patchwork temporel de fond.
Et en suspension, légère comme un flocon, la question de la mémoire, montage de nos vies communes et individuelles, oscillant peut-être entre ce que nous vivons et ce que nous imaginons. La réalité ayant pour seul moteur l'illusion.
Satoshi Kon est un poète. Les poètes sont éternels. Il nous a laissé quatre long-métrages d'animation, quatre flocons merveilleux :
heureux vous ! qu'il vous reste à découvrir, ou dans lesquels vous plonger à nouveau.
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Les Médiathèques de la Baie ont développé, en partenariat avec la
...En amont du festival Noir sur la
...Yann Catheline découpe des gravures anciennes pour créer des paysages où les époques se mêlent.
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