Aller au contenu Aller à la recherche Aller au menu principal

Fantaisies guérillères - Les Médiathèques de la Baie

Fil de navigation

Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.

Décoiffant, c’est l’effet que produit la lecture des Fantaisies guérillères de Guillaume Lebrun. L’auteur nous offre une réinterprétation iconoclaste et féministe de la figure de Jeanne d’Arc. Le roman suit en effet la très noble Yolande d’Aragon, dite YO, dans son projet de Star Academy du XVe siècle, soit une fabrique à pucelles bouteuses d’Englishois. Puisque la sauveuse du royaume de France tarde à se manifester, autant forcer le destin.

Ce joyeux mélange d’histoire médiévale revisitée et de culture pop est porté par une langue inventée pour l’occasion, à savoir une hybridation de français contemporain et ancien, d’argot et de termes anglais.

On pourrait craindre le salmigondis. Que nenni ! Le foutraque est ici soigneusement construit et la ligne stylistique tenue jusqu’au bout. On s’amuse énormément en compagnie de nos intrépides guérillères au verbe haut. Et c’est à regret qu’on les quitte, avec dans la tête une lancinante mélodie :

« J’m’en irai te chercher, en royaume estranger
Même si en carole, femmes dansent à côté
J’arracherai tien esprit, à Chioné ou Ekhi
Je sorcellerai mes tours
Pour retenir l’amour »